De jeunes agriculteurs de l’avant-Pays savoyard
ont investi dans des
trayeuses automatiques. Les vaches ne vont donc plus au pré. Pour
les nourrir de grandes surfaces de prés naturels, riches en
biodiversité, ont été inondées de désherbants et semées en prairie
artificielle. Outre la destruction pure et simple du patrimoine
botanique, touchant les insectes (80{ed3aa53715ab665bcd74a49e05b1be3d584d68b01d4a310e036379a3def948ee} de moins en 25 ans) et donc
toute la chaîne alimentaire (oiseaux : 1/3 en moins depuis 25 ans,
hérissons promis à une disparition prochaine, chauves-souris, batraciens
et petit gibier en diminution drastique, etc), cela induit une
pollution qui va tôt ou tard se retrouver dans les captages d’eau
potable, tous situés en aval (Une quantité non
négligeable d’atrazine, interdite depuis plus de 20 ans, y est déjà
présente). Va s’ajouter à cela une
pollution par les tracteurs, qui vont devoir faire la
noria pour approvisionner les bêtes et aller épandre de grandes
quantités de fumier et de
purin – sans parler de la dangerosité des monstres que les agriculteurs
conduisent maintenant et de leur impact sur l’état des routes. D’autre
part les vaches ne pouvant plus s’auto-médicaliser par la
diversité des plantes qu’elles broutaient auparavant (pour mémoire, nos
propres médicaments sont à 60{ed3aa53715ab665bcd74a49e05b1be3d584d68b01d4a310e036379a3def948ee} issus des plantes) il y a fort à parier
qu’il va falloir leur administrer quantités de produits pour les
remplacer. Ceux-ci ainsi que les herbicides vont évidemment se retrouver
dans la nature comme dans le lait, donc dans les – jusqu’alors
excellents – produits de la
coopérative de Yenne. La qualité gustative de ces derniers va
certainement baisser du fait de l’uniformité botanique du fourrage (pire
que la différence entre le Beaufort d’hiver et celui
d’été).
Vive le progrès !
Pierre LAÏLY
La coopérative de Yenne a souhaité que soit publié un droit de réponse que vous pouvez trouver ici : https://test2.bulletintransition73.fr/cooperative-de-yenne-en-reponse-a-larticle-de-p-laily/