Les effets du réchauffement climatique sont déjà observables en France : la fonte des glaciers, des épisodes de canicules et des sécheresses, des orages méditerranéens plus fréquents et violents, et la remontée du sud d’insectes ravageurs ou vecteurs de maladies…
Film visible ici : https://vimeo.com/288938766 Durée 50 minutes
Demande d’autorisation de diffusion du film ici : marc.peyronnard@wanadoo.fr
On souligne également que le réchauffement climatique pourrait avoir un impact sanitaire important. Dans les décennies qui viennent, ce changement va fortement impacter l’agriculture.
Victime, coupable et solution au changement climatique… l’agriculture est les trois à la fois.
Le monde agricole peut cependant revoir ses pratiques : limiter ses sources de pollution, mieux exploiter la richesse des écosystèmes, muter vers des systèmes plus résistants aux aléas climatiques, mais aussi stocker dans le sol le CO2 présent dans l’atmosphère. L’agriculture a un rôle d’atténuation du changement climatique à jouer.
Nous n’en avons pas vraiment conscience, la hausse du mercure menace les productions agricoles qui nous nourrissent et 30 {ed3aa53715ab665bcd74a49e05b1be3d584d68b01d4a310e036379a3def948ee} de nos émissions de gaz à effet de serre se cachent dans nos champs, notre assiette, nos placards et notre frigo…
Pour assurer une alimentation saine et durable, l’agriculture et notre alimentation du XXIe siècle doivent relever un triple défi :
1) Assurer la sécurité alimentaire, pour cela, l’agriculture devra s’adapter au changement climatique, mais elle peut aussi en atténuer les effets, des synergies existent entre atténuation, adaptation et fertilité des sols.
Grâce à l’énergie du soleil et au processus de photosynthèse, les plantes transforment le carbone de l’air et l’eau en matières organiques. Sous forme de sucres, cette matière organique est à la base de toute notre alimentation.
Une autre partie de cette matière organique retourne au sol, elle estréorganisée en humus au cours du processus d’humification. les sols constituent ainsi, un véritable puits de carbone, ils contiennent 2000 Gigatonnes de carbone, soit 3 fois ce que contient l’atmosphère.
L’humus joue aussi un rôle vital dans la structuration du sol, il permet un meilleur stockage de l’eau dans le sol, et il est le support de la plus grande biomasse terrestre.
La quantité de carbone de l’atmosphère augmente chaque année de 4,2 milliards de tonnes. Les sols du monde contiennent dans l’humus 1 500 milliards de tonne de CO2. Si chaque année on augmente de 0,4 {ed3aa53715ab665bcd74a49e05b1be3d584d68b01d4a310e036379a3def948ee} la teneur de gaz carbonique des sols, on stoppe l’augmentation annuelle de CO2 dans l’atmosphère.
En s’appuyant sur une documentation scientifique solide, L’initiative 4 pour 1000vise à montrer que l’agriculture, et en particulier les sols agricoles, peuvent jouer un rôle crucial pour la sécurité alimentaire et le changement climatique.
« La matière organique, réorganisée au cours du processus d’humification est aussi une source importante d’azote pour la plante, qui lui permet de puiser quand elle en a besoin et pas uniquement au moment de l’apport d’engrais», 2) Produire durablement des aliments sains, en quantité suffisante, en assurant la protection de l’environnement.
L’agroécologie
répond à cette
attente, c’est une
façon de concevoir des systèmes de production qui
s’appuient sur les fonctionnalités offertes par les
écosystèmes. Elle les amplifie tout en visant à diminuer
les pressions sur l’environnement (ex : réduire les
émissions de gaz à effet de serre, limiter le recours aux
produits phytosanitaires). Il s’agit d’utiliser au maximum
la nature comme facteur de production en maintenant ses
capacités de renouvellement.
3) Diminuer les émissions de gaz à effet de serre.
Dans le secteur agricole, le principal levier d’action consiste à diminuer les émissions de gaz à effet de serre, liées à la fertilisation azotée. Les légumineuses qui ont la capacité de fixer l’azote de l’air dans le sol ont un rôle majeur à jouer. En se substituant aux engrais azotés de synthèse, les légumineuses deviennent des alliées incontournables dans la lutte contre le réchauffement climatique, elles contribuent à faire des sols agricoles un puits de carbone.
Encore mieux : non contentes d’être des alliées idéales de l’agronome et de l’agriculteur, les légumineuses se mangent, elles peuvent être délicieuses, elles sont également bonnes pour notre santé, elles sont une source de fibres, dont nos régimes sont souvent dépourvus, et comme source de protéines, elles peuvent remplacer la viande et les produits d’origine animale, dont la production est très pénalisante pour le climat.